La cage dorée
Au jour le jour il vit
Dans une cage dorée
Sans être conscient
Qu’il se fait piéger
Dedans il y a tout
Pour le faire rêver
Et des grilles brillantes
Qui lui font miroiter
Des bribes d’espoir
Des fausses promesses
Agréables au palais
Jolies telle une barquette de fraises
Il vit ainsi debout sur son perchoir
Se croyant maître de l’Univers
Qui n’a plus rien au monde à voir
Sauf d’écrire des vers
Mais quand viendra le jour
Où il tombe de son perchoir
Comme un oiseau déchu
Enfermé derrière une paroi
Plus de bouffée d’air frais
Qui naguère caressait son corps
Plus d’air du tout à respirer
Lui viendra bientôt la mort
Qu’aura-t-il donc accompli
Au cours de sa vie piteuse ?
Sauf d’être resté debout toute sa vie
À faire semblant d’être heureux.
—C.S.